On les reconnaît bien souvent à leur combinaison rouge, caractéristique de l’École du Ski Français, mais comment les moniteurs de ski sont arrivés là ? Un travail saisonnier bien particulier, qui fait sûrement envie à certains. Sur Pow Pow News, on vous explique comment devenir moniteur de ski, et ce qu’il en est du métier.
Avant tout, il faut être conscient qu’on ne devient pas moniteur de ski sans avoir déjà une expérience solide des sports de glisse, évidemment le ski en particulier. En effet, pour être moniteur, il faut obtenir un Diplôme d’État (DE) de Ski Alpin ou Ski Nordique. Il est également possible de passer un brevet d’État d’éducateur sportif 1er degré option ski alpin (BEES1) qui permet aussi d’accéder au DE. Pour avoir le DE, il faut passer par plusieurs étapes, qui doivent être passées dans un certain laps de temps, sinon, il est inévitable de recommencer du début.
Il s’agit de la première étape pour obtenir son DE : c’est le ticket d’entrée. Le test technique est un slalom complexe. Il est indispensable d’avoir un très bon niveau à ski pour le réussir. Vous pouvez le passer dès l’âge de 17 ans, mais vous ne pourrez rentrer dans la formation qu’à partir de 18 ans. Il est valable 3 ans. Pour vous préparer, vous pouvez notamment suivre les formations de l’UCPA.
Ensuite, si vous passez notamment par l’ENSA (École Nationale de Ski et d’Alpinisme), vous aurez un stage d’une dizaine de jours de préformation à réaliser. Au terme de ce dernier, vous aurez le statut de moniteur stagiaire. Cela vous permettra notamment d’enseigner, pas à tous les niveaux, et d’être rémunéré, autour de 1600 euros brut par mois.
S’ensuivra un stage de sensibilisation, d’une vingtaine de jours, où le stagiaire peut percevoir une rémunération.
Afin d’entrer dans les organismes de formation qui vous mèneront au DE, il faut passer par cette dernière épreuve. C’est un slalom géant, encore plus difficile que le test technique.
Une fois l’Eurotest réussi, vous pouvez entrer dans les deux organismes de formation au DE, qui ont l’ENSA (École nationale de ski et d’alpinisme), à Chamonix, et le CNSNMM (Centre national de ski nordique et de moyenne montagne), à Prémanom. Chacun de ses organismes permet d’avoir le niveau requis pour l’obtention du DE, avec divers stages, que ce soit en ski, snowboard, hors piste… Au total, l’ENSA coûte 25 000 euros, avec la possibilité d’obtenir des aides et d’avoir des stages rémunérés. L’ENSA propose 3 cycles dans sa formation , le CNSNMM propose un cycle préparatoire et deux cycles après. Au final, la formation dure environ 4 ans.
Une fois que vous avez terminé votre cursus, vous devenez moniteur de ski. En France, environ 17 000 moniteurs sont diplômés. Parmi ceux-ci, une grande majorité, environ 90 %, est indépendante et travaille en saison, pour les écoles de ski. Les autres sont salariés, principalement à l’UCPA ou au Club Med. Certains proposent aussi leurs services en autonomie, avec une clientèle privée. Pendant les trois à cinq mois de saison durant laquelle les stations sont ouvertes, le moniteur de ski gagne environ 2100 euros brut par mois. Le moniteur de ski est un saisonnier, et il doit occuper le reste de son année. Ainsi, l’UCPA propose par exemple de leur donner une double qualification en VTT et sports de montagne, ou en sports nautiques pour l’été, comme le surf notamment. Sinon, pendant le cursus pour devenir moniteur, il est possible de suivre d’autres cours à côté, afin d’avoir une bi qualification, dans les métiers du bois par exemple, ou dans le tourisme. Il est aussi envisageable de passer un BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) pour encadrer et animer d’autres activités sportives, durant le restant de l’année.
En bref, devenir moniteur de ski est loin d’être chose à la portée de tous, et s’il s’agit d’un beau métier, il comporte, comme tout autre emploi, des inconvénients dont il faut avoir conscience.
